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POESIE D'AUJOURD'HUI

2 avril 2006

PAUL TOJEAN présente POESIE D'AUJOURD'HUI


P A U L  T O J E A N

P O E S I E   D'A U J O U R D' H U I


LE SINGE BLANC

Le singe blanc s'offre une fois de plus en spectacle
Ses bras tendus vers les espaces aériens
Au sommet contestable
Font preuves de patience et de persévérance
Dans un monde insoucieux
Où les individus affranchis
Des principes moraux et des lois divines
Sont l'illustration de la totale perdition de l'Homme
Paroles proclamées du haut de son belvédère
Au soleil couchant
Ou s'affirme une vérité prophétique
De cette science rétrograde et gélatineuse
Aux arrière-pensées dûment entretenues
Que conditionne la morale conventionnelle
Des concepts archaïques et perméables
Devant des citoyens désabusés face aux discours politiciens
Et de perspectives aux promesses enfouies
Oublieuses d'atouts et de projets rénovateurs
Là où le singe blanc s'offre une fois de plus en spectacle
Dans un calcul savant à toute échappée d'émancipation.



CROYANCE

La nuit laisse choir son grand manteau de lune
Une brise légère effeuille des sentiments nostalgiques
Où de vieux peupliers frissonnent de concert.
Tandis qu'une femme élégante passe sur un pont dans un silence végétal
Un cervidé en rut brame au fond des bois dans une solitude effrénée.
O christs d'ébène et d'acajou
Il est des nuits semblables aux paroles étranges
Qui fredonnent les mêmes refrains en solitaire
Et s'agglutinent de prénoms féminins
A la langue complice.
Mais la nuit comme une verge décline trop vite.
Alors que la brume au matin s'étend et se consume
Une biche au grand air s'ébroue comme un encensoir
Puis disparaît subitement dans les bosquets...
Seule une traînée blanche creuse dans le ciel un large sillon
Dans la sérénité du jour retrouvé...
Après le passage d'un supersonique...

Promontoire désert.



LES BELLES MERVEILLES


Etrange histoire
De ce récit anatomique
Evoquant les doigts de pieds
Ou les poils dans les oreilles mal embouchées
Toutes ces merveilles dévoilées au grand jour

Où se moule l'homme
Dans l'ovale parfait d'une belle inconnue
Comme un ascenseur des gratte-ciel
Le mythe d'une vie exemplaire
Aux bourdonnements métaphysique
Et d'un style manifestement nouveau
Préserve ses jardins secrets
Sous l'ombrelle d'un prix littéraire.



MONDE PERDU


La modernité comme c’est déjà vieux et démodé
Demain jour férié tous les magasins seront exceptionnellements ouverts

Effervesence d'un monde en ébullition
Les gares sont devenues silencieuse

Le cours de la vie se mondialise

Désormais tu t'affranchis de bonnes résolutions
Tu savoures chaque grain de sable qui s'écoule du sablier
Tu éternises l'instant
Tu fais le tour du monde en deux heures

Tu perds ton temps

Toute considération mise à part

La notion du temps m'échappe
Le temps est un presse-papiers
Un concept du passé où se meurent les paroxysmes

Fantôme de ta destinée

Tu te promènes seul le long des quais
Et tu médites sur les fondements de la République
Tu regardes les femmes et tu les trouves belles
Tu considères le romantisme comme une émancipation de l'esprit

Au loin deux voiliers prennent le vent du large
Aux cris des mouettes

Les journaux annoncent
Les dernières mesures gouvernementales
En matière de sécurité publique

Les valeurs boursières  sont en baisse
La poudre aux yeux

Moi j’écoute Berlioz en regardant la mer


POESIE DE CIRCONSTANCE

Le vent joue de la musique
Les affaires de cœur précèdent toujours les passions contrariées

Aurore nouvelle

Dans les jardins et sur les places publiques
Les statues meurent de leurs belles morts

Délicatesse de la vie.

Déjà des graminées envahissent leurs socles

De quoi demain sera-t-il fait ?
Murmure ô murmures
Les feuilles des marronniers frissonnent
De quel côté souffle le vent ?

Sentiments exacerbés

Les chimères sont les pires pièges

Le vent tourne.


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